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Héros trahi par les alliés – le général Mihailovic

21.50

Auteur : Buisson Jean-Christophe

Le 17 juillet 1946, le général Draza Mihailovic est fusillé près de Belgrade par les communistes yougoslaves au terme d’une parodie de procès. Avec sa mort disparaît le chef de la résistance monarchiste anti-allemande, dernier obstacle à la conquête politique et militaire de la Yougoslavie par Tito.

 

Né en 1893 au coeur de la vieille Serbie, Mihailovic combattit avec courage durant les deux guerres balkaniques (1912-1913) et la Première Guerre mondiale. Décoré à de multiples reprises, il intègre ensuite l’état-major de l’armée yougoslave. Après un séjour de quelques mois en France, il est nommé attaché militaire à Sofia puis à Prague. Ses avertissements contre le danger allemand et ses appels à la modernisation de l’armée ne sont pas entendus : la Yougoslavie est balayée en quelques jours par l’offensive du Troisième Reich d’avril 1941. Refusant la défaite, il rejoint le plateau de Ravna Gora avec une trentaine d’hommes où il crée la première guérilla de résistance en Europe occupée. En quelques mois, des dizaines de milliers de cetniks se rangent derrière lui, pour une Yougoslavie libre et royale. Depuis Londres, le roi Pierre II le nomme ministre de la Guerre du gouvernement yougoslave en exil. Après l’entrée en résistance des partisans de Tito en juillet 1941 et l’échec d’une action commune contre l’ennemi nazi, les troupes de Mihailovic doivent combattre sur plusieurs fronts : contre les Allemands, contre les ustasi croates alliés de Hitler, contre les communistes.

 

D’abord considéré comme le héros du monde libre par les Alliés,  » le Chouan de Serbie  » est abandonné par ceux-ci après des tractations entre Churchill et Staline. Les titistes ne parviennent à s’emparer de lui qu’en mars 1946 alors qu’il est encore à la tête d’une armée royaliste de plusieurs dizaines de milliers d’hommes.  » Symbole du patriotisme le plus pur  » selon le général de Gaulle, Draza Mihailovic fut autant victime de l’infiltration des services d’espionnage alliés par les agents communistes que par le cynisme et la lâcheté de l’Occident. Son destin tragique fut aussi celui de nombreux peuples européens pendant un demi-siècle.

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