Traduit du serbe par Arthur et Harita Wibrands
À la manière du Confiteor de Jaume Cabré, une fresque érudite aux dimensions épiques qui transcende l’espace et le temps. À la fois drôle et sombre, une folle prouesse littéraire, mêlant les voix de quatre-vingts personnages, réels ou fictifs : un roman total qui dévoile la Grande Guerre comme on ne l’avait encore jamais lue.
» Il y aura une guerre, une grande guerre… » Quelques mots, prophétiques, prononcés par un mort : l’archiduc François-Ferdinand lui-même.
Des rues de Paris où Cocteau se gave de pâté par peur d’être réformé, aux marchés d’Istanbul où le vieux Mehmed Yildiz voit ses trois apprentis bien-aimés partir au front, la mobilisation est lancée.
Depuis les profondeurs de l’Atlantique où des monstres terrifiants accompagnent un sous-marin jusqu’aux cieux méditerranéens où vole un peintre raté qui s’est juré de tuer Picasso, la folie meurtrière gagne les esprits.
Sur la scène d’un opéra en Allemagne, dans le palais du tsar, dans les cabarets londoniens, dans les villages arméniens, dans les tranchées de Verdun, la guerre s’insinue, partout.
Cinq années de guerre dans l’Europe tout entière, l’agonie d’une Belle Époque et l’avènement d’un monde nouveau, marqué par un doute : que l’humanité, désormais, ne soit plus capable que du pire.