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Traduit du serbe par Gojko Lukić
Almanach, fable morale, grimoire, livre des mystères, encyclopédie, récit utopique, conte philosophique, ce livre se présente avant tout comme un atlas, et l’auteur, sous les traits d’un cartographe, lance au lecteur-voyageur une invitation à la balade.
Et nous parcourons le chemin en suivant les aventures d’une bande d’amis, famille utopique composée par affinités électives. Ces huit hurluberlus partagent une maison à laquelle ils ont ôté le toit afin de supprimer une barrière entre eux et l’harmonie des sphères. Grands rêveurs, ils partagent également leurs songes. Au sujet de ceux-ci, on peut lire dans ce roman régi par un onirisme flamboyant : « Au cours de la vie les rêves peuvent rapetisser, grandir, se transmettre, se perdre, se prêter, s’offrir, se voler. Il convient de les garder soigneusement. Ils ne conditionnent pas seulement la dimension d’un individu, mais, additionnés les uns aux autres, celle de l’humanité. »
Ce premier roman de Goran Petrovic peut être considéré comme un manifeste de sa poétique personnelle. Sont déjà là tous les rouages thématiques et stylistiques de ses ouvres ultérieures.
Du même auteur :
« Soixante neuf tiroirs » Roman
« Le siège de l’église Saint-Sauveur » Roman
« Mots » dans Nouvelle prose serbe