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livres

Le Roman de Belgrade

19.90

Auteur : Buisson Jean-Christophe

266 p., 2 cahiers photos 8 pages chacun

« Le problème de la Serbie et surtout ici, en son centre, à Belgrade, c’est que pour l’est, on est l’ouest, et que pour l’ouest, on est l’est. » C’est ainsi que le cinéaste Emir Kusturica, deux fois Palme d’Or à Cannes, résume la schizophrénie légendaire de « la Ville blanche ». Pour son malheur, elle fut pendant de nombreux siècles un carrefour géographique naturel où se rencontrèrent et s’affrontèrent civilisations, empires (Habsbourg et Ottomans) et religions (catholique, orthodoxe, musulmane). Dix ans après la chute de Milosevic (5 octobre 2000), la capitale de la Serbie, candidate officielle depuis décembre 2009 à l’entrée dans l’Union européenne, a gardé d’un passé agité son âme baroque et son goût assumé pour une certaine folie.

 

Le Roman de Belgrade est à la fois un pèlerinage dans l’histoire et une invitation au voyage.

C’est aussi une chronique originale de l’amitié franco-serbe. Pendant près d’un siècle, rares furent les dirigeants serbes qui ne manifestèrent l’attachement de leur pays pour la patrie des poètes Victor Hugo et Lamartine et des généraux Franchet d’Esperey et De Gaulle. Le fruit de l’Histoire, du hasard, de la diplomatie, de l’esthétique. A la fin du Moyen-Age et au début de la Renaissance, Paris voyait Belgrade, jadis celte, romaine et byzantine, comme un rempart contre le déferlement de l’islam en Europe chrétienne. Au XIXème siècle, la Serbie, souvent gouvernée par des princes ou des rois francophiles, faisait contrepoids à l’influence expansionniste germanique dans les Balkans. Et puis il y eut 14-18. Qui ignore que la France est entrée en guerre pour venir au secours de la petite Serbie agressée par l’Autriche-Hongrie ? En 2010, dans tout le pays, on continue à fleurir les tombes de ces Poilus d’Orient anonymes venus mourir pour Belgrade.

Après plus d’un demi-siècle de glaciation communiste, la ville au confluent du Danube et de la Save a pleinement retrouvé son statut de « reine des Balkans ».

Située à 2 heures 30 de Paris, destination de week-end de plus en plus prisée, cette nouvelle capitale de la fête où Luciano Pavarotti débuta sa carrière et où Frédéric Beigbeder joue parfois le DJ est l’étape par laquelle passent toutes les croisières enchanteresses du Danube.

 

Jean-Christophe Buisson, 41 ans, est rédacteur en chef des pages Culture du Figaro Magazine (littérature, cinéma, théâtre, musique) et grand spécialiste des Balkans, notamment de la Serbie où il s’est rendu une vingtaine de fois. Il a été grand reporter pendant plusieurs années, couvrant l’Europe balkanique et orientale et la Russie où il continue d’effectuer de nombreux voyages.

Il est l’auteur d’une anthologie de textes sur la capitale serbe, Le Goût de Belgrade (Mercure de France), d’une biographie du général Mihailovic, Héros trahi par les Alliés (Perrin, Prix Henri de Régnier de l’Académie française et Prix Auguste Gérard de l’Académie des sciences morales et politiques, traduit en serbe et en cours de traduction en anglais), d’un roman sélectionné sur la liste d’été du Goncourt en 2004 (Il s’appelait Vlassov, Lattès) et d’un essai aux Editions du Rocher (Maos, trotskos, dodo).

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