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livres

Le Temps du Mal II / Le Croyant

28.00

Auteur : Tchossitch Dobritsa

 

Traduit du serbe par Slobodan Despot

 

Troisième volet de la trilogie du Temps du Mal, Le Croyant mène à conclusion tous les destins évoqués dans les deux parties précédentes, Le Pécheur et L’Hérétique. Débutant en septembre 1939 à Belgrade, où foisonnent les règlements de comptes idéologiques et les conspirations d’opérette, le roman s’achève à l’automne 1941, alors que les divisions allemandes progressent vers Moscou et Stalingrad et que la Yougoslavie entre dans l’horreur d’une guerre civile. 

 

Empreint d’une vision tragique de la condition humaine, Tchossitch approfondit, dans Le Croyant, la dramatique individuelle qui imprégnait les deux premières parties du roman, et qui devient le lot de toute une· nation: le 27 mars 1941, sans aucun soutien extérieur, le peuple serbe renverse le gouvernement yougoslave qui vient de s’allier avec Hitler, s’exposant ainsi à une extermination systématique. 

Au milieu de la tourmente, les destinées de la famille Katié font figure d’archétypes d’une lutte parricide et fratricide: Vukasin, le républicain stoïque, qui se sacrifie par amour pour son petit-fils communiste; Milena, sa fille, déchirée entre sa passion pour Petar, le mystique agent du Komintern et l’aversion que lui inspire son fanatisme; Bogdan, l’hérétique du Parti et mari de Milena, pour qui la Gestapo est plus clémente que l’Inquisition révolutionnaire … Et Ivan, le philosophe impuissant, qui ne peut qu’observer et consigner sur le papier la débâcle universelle. Par fidélité envers leurs principes ou leurs illusions, les héros s’enferment dans des impasses où la mort devient la seule issue, l’unique salut. 

 

Epopée moderne au rythme haletant, Le Temps du Mal s’inscrit parmi les réflexions éthiques et métaphysiques les plus pénétrantes livrées à ce jour sur les monstrueuses utopies de notre siècle. 

 

Dobritsa Tchossitch (Dobrica éosié) est né en 1921. Après avoir été résistant communiste pendant la guerre, il occupe de hautes fonctions politiques dans la Yougoslavie socialiste, en même temps qu’il découvre sa vocation littéraire. Membre du Comité central du PC de Serbie, il en est limogé en 1968, pour avoir soulevé la question du nationalisme albanais au Kossovo. Suite à son évincement, il quitte le Parti et devient avec Milovan Djilas le proscrit le plus célèbre de son pays. 

Dans sa retraite surveillée, il poursuit une œuvre littéraire immense et rigoureuse. Avec Racines, Partages et le colossal Temps de la Mort, ses romans constituent une chronique des souffrances du peuple serbe, pour qui le xx· siècle n’aura été qu’une suite de tragédies. Il est aujourd’hui, comme rarement le fut un écrivain, gardien de la conscience de sa nation, celui qui lui a rendu sa dignité et son histoire. 

 

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