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livres

L’effondrement de la Yougoslavie

16.00

Auteur : Tchossitch Dobritsa

 

Dobritsa Tchossitch, le Dostoïevski et le Tolstoï de notre temps (selon Georges Haldas), aime à se définir comme le «biographe des destinées humaines en terre serbe au XXe siècle ». Son œuvre est la vive mémoire d’un peuple – le peuple serbe’ – que cinq décennies de communisme avaient privé de son histoire et de sa spiritualité. 

C’est donc sur la recommandation immense autorité intellectuelle et morale que Dobritsa Tchossitch fut élu, en juin 1992, président de la nouvelle Yougoslavie (Serbie et Monténégro). Il héritait d’un pays épuisé par le blocus, assailli de réfugiés et harcelé de l’extérieur par une campagne de calomnie jamais vue. C’est sous la menace permanente d’une agression internationale et dans un climat de profonds déchirements internes que cet homme paisible dut gouverner, tant bien que mal, l’Etat le plus haï au monde. TI n’en reste pas moins que, pendant l’année que dura sa présidence, la Yougoslavie fut dirigée par la plus éminente figure intellectuelle qu’on pût rencontrer à la tête d’un Etat. 

A la différence d’autres intellectuels-présidents, Tchossitch ne fut guère salué par ses collègues européens. Ni l’importance de son oeuvre, ni son passé de grand dissident, ni la générosité de ses idées, ne suffirent à briser le boycott qu’on lui opposa. Privé de soutien extérieur, il fut destitué au bout d’une année par l’aile extrémiste du Parlement. 

Ce livre retrace l’épopée politique de Dobritsa Tchossitch. Depuis ses mises en garde précoces sur l’éclatement de la Yougoslavie titiste jusqu’à ses derniers discours, en temps de guerre, devant ses concitoyens ou devant le Parlement européen. On y trouve les réponses d’un esprit universel aux questions les plus douloureuses de la destinée yougoslave: le problème des sécessions, la question serbe hors de Serbie, le sort futur du Kosovo. On y découvre surtout le draine d’un homme imbu de justice et de raison à une époque qui ne reconnaît que le langage de la force et de la haine. 

Dobritsa Tchossitch, né en 1921, participa à la lutte antifasciste de 1941 à 1945 puis occupa de hautes fonctions dans la Yougoslavie communiste. Devenu écrivain, il se distança de l’idéologie régnante et devint, dès 1968, le premier dissident du pays. Paru dans les années 70, Le Temps de la Mort, son roman épique sur la Première guerre mondiale, marqua le réveil de la conscience nationale serbe. 

De lui L’Age d’ Homme a déjà publié Le Temps de la Mort, Le Temps du Mal, Racines, ainsi qu’un livre d’entretiens, Un Homme dans son temps, et un essai, La Yougoslavie et la question serbe.

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